Et on mange quoi à Chicago ?

Après cette petite balade photographique, il est temps de parler de 2 spécialités culinaires (plus que gastronomique) de Chicago. 
Tout le monde connaît les muffins, cupcake et autres donuts qu’on trouve un peu partout là-bas, mais ce n’est pas une spécialité de cette ville, non, non. 

La première spécialité est le Chicago-Style Hot-dog (appelé Chicago Dog sur place). Cette icône de la scène gastronomique locale a été inventée en 1929. Ce hot-dog ne renferme jamais de ketchup (en théorie, mais beaucoup de monde en rajoute). Son pain bun, recouvert de graines de pavot, déborde de verdure et contient une saucisse peu grasse, 100% pur bœuf. Les autres ingrédients, sont des tomates, moutarde, condiment, oignon blanc, peperoncini et du sel de céleri… Tout un programme. Ce n’est pas mauvais, mais cela reste un hot-dog pour ma part…
La seconde est la Deep Dish Pizza ! Traduisez littéralement par pizza avec une garniture épaisse ! Cela vous donne un peu l’idée. 

C'est entre les murs en briques de La Pizzeria Uno que fut inventée la Deep-dish Pizza, aussi connue sous le nom de « Chicago-style Pizza ».
Au début des années 40, les pizzas sont principalement consommées comme des « snacks » par des Américains pressés. Monsieur Sewell, fondateur de la Pizzeria Uno, rêve d'une pizza plus généreuse qu'il pourrait servir comme un repas à part entière. Il interprète donc la recette traditionnelle et garnit sa pizza de plusieurs types de charcuteries, de fromages et de légumes. La pâte, cuite dans un moule à tarte, est épaisse. La garniture est tellement généreuse qu'elle déborde presque du moule !! La pâte nécessite une première cuisson à blanc.
La pizza doit cuire lentement et longtemps, il faut compter environ 1h de cuisson dans son moule. Dès lors, ne soyez pas étonnés si on vous demande quelle pizza vous voulez alors que vous êtes encore en train de faire la queue pour avoir une table ;). Nous avons eu la chance de la manger dans le restaurant même du fondateur, la Pizzeria Uno ! Le cadre est vraiment d’époque, petites tables et ambiance sympa…il ne faut juste pas avoir envie de trop prendre racine, car une fois finie, l’addition arrive directement et beaucoup de monde attend !

Le serveur nous a montré la taille des moules vides, le petit pour une personne me semblait vraiment riquiqui, mais heureusement que je n’ai pas commandé plus grand, car j’ai déjà eu bien du mal à finir ma pizza ;) En Europe, on appellerait ceci plus une quiche qu’une pizza vue l’épaisseur et la garniture ! 

Je me lancerai une fois dans la réalisation d’une telle pizza chez moi, il y a plusieurs recettes sur le net si vous chercher Deep dish pizza sur google, avis aux amateurs ;)

Un petit tour à Windy City !!!

Si j’avais du parler de Chicago avant, cela aurait été probablement les Bulls, le lac Michigan et Al Capone. Mais ça, c’était avant ;). 
 
En fait, on entend souvent parler de New-York, Las Vegas ou encore San Francisco ou Miami…il n’y a d’ailleurs pas « d’expert Chicago » (dixit les séries TV les experts). Je partais donc sans trop d’images en tête pour aller assister à un congrès mondial consacré à la maladie cœliaque.

J’ai découvert une ville impressionnante en tous points de vue, tant par sa richesse architecturale, sa beauté, la gentillesse des gens et de son « ambiance » agréable. « Windy City » comme on l’appelle là-bas, pas seulement pour ses courants d’air qui proviennent du lac, mais aussi par rivalité avec Cincinnati.

Direction donc Chicago pour 5 jours de congrès. Nous sommes en centre-ville, dans la partie administrative de la ville, proche de la Chicago River. Les rues sont larges et très propres, les buildings se comptent par dizaines et grimpent vers le ciel, sans fin ! Nous avons pu nous balader un peu dans la ville, profiter de ses parcs et de sa rivière. D’ailleurs, la devise latine de Chicago (Urbs in Horto « La ville dans un jardin ») se retrouve très bien dans les parcs, les jardins et l’aménagement de cette ville.

Mais voici quelques photos qui illustreront très bien la chose !
Le drapeau de Chicago : Les trois bandes blanches du drapeau représentent de haut en bas le North Side, le West Side et le South Side de la ville. La bande bleue supérieure représente le lac Michigan et l'autre bande bleue la rivière Chicago.

Les 4 étoiles représentent 4 moments forts de la ville : le fort Dearborn, le grand incendie de Chicago, l'Exposition universelle de 1893, et la quatrième étoile représente l'exposition "Century of Progress". 
 La place centrale du cœur des affaires de Chicago. Une vue majestueuse sur la rivière, les bâtiments, dont l'immense Trump Tower!
 Le lac Michigan, le seul des 5 grands lacs du Nord Américain à être 100% aux USA. Immense et majesteux, on pourait se croire au bord de la mer si l'eau n'était pas douce.

 
 La jetée du Navy Pier, long de plus d'un kilomètre sur lequel se trouve un mini parc d'attractions avec une grand-roue depuis laquelle on a une vue imprenable sur le skyline de la ville.
 Impossible de voir une mini ou une twingo là-bas, les "muscle cars" ont la vie belle dans cet environnement ultra-urbain!
 

 Vues depuis le John Hancock center, 100 étages pour 330m de haut! Se petit surnom, "big john" ;)

 

 Chicago est la ville qui a le plus grand nombre de ponts qui se lèvent au monde! Impossible de les rater si vous faites une balade sur la rivière. La vue est juste impressionnante! Il faut aussi savoir que le cours d'eau a été changé il y a longtemps, car la rivière était un vrai "égout"... du coup, le tout se retrouvait dans le lac Michigan. Le grand incendie de 1871 est aussi du à ceci, les carcasses de bêtes (matières grasses) rendait l'eau inaccessible, et même combustible !!! Du coup, l'eau coule maintenant du lac, vers la ville!
La Willis Tower (anciennement Sears Tower) est un gratte-ciel de Chicago aux États-Unis, achevé en 1973 et œuvre de l'architecte Bruce Graham. Il a été le plus haut immeuble du monde pendant 25 ans, et des États-Unis pendant 40 ans avant d'être dépassé en 2013 par le One World Trade Center à New York. Il est à ce jour le deuxième plus haut immeuble du continent américain et de l'Hémisphère ouest.
 Une balade par le Millenium park est obligatoire. Dans un bord, The Cloud Gate (« porte des nuages »)est une sculpture que les Chicagoans ont appelé affectueusement the Bean (pour quand même 23 millions $). Cette sculpture monumentale reflète le ciel, les passants et les gratte-ciel qui l'entourent.
 Voila, vous l'aurez compris, je suis vraiment tombé sous le charme de cette ville aux multiples facettes! Et demain, petit billet sur deux spécialités locales, promis !

Un immense honneur: Lauréat du mérite culinaire 2013...

Lorsque j’ai commencé 1001 Recettes il y a un peu plus de 8 ans maintenant, j’étais loin de me douter que de nombreuses choses allaient se passer…Rencontres de personnes extraordinaires, aventures gastronomiques hors normes, articles dans la presse locale, publication d’un iBook et j’en passe. Mais ce n’est pas fini…

En bon fribourgeois, j’essaie de mettre un maximum nos produits du terroir en avant, en les utilisant dans certaines recettes. Je vous ai parlé de cuchaule, de Bénichon, de vin cuit, mais aussi d’une petite poire bien de chez nous, la poire à Botzi

Et voilà que vendredi passé, je suis convié au repas de la confrérie de la poire à botzi pour recevoir le « titre » de lauréat du mérite culinaire 2013…..


Mais revenons un poil en arrière. La poire à botzi, c’est une petite poire qui a toute une histoire et qui fait partie de notre patrimoine gastronomique fribourgeois. Je vous en ai déjà parlé à maintes reprises sur ce blog, mais pour plus d’info, je vous laisse aller lire le site qui lui est consacré.

Il faut dire qu’elle n’est pas forcément facile à cultiver et a bien failli disparaître. La Confrérie de la Poire à Botzi a été constituée en novembre 2008. Elle compte actuellement une cinquantaine de membres intéressés par la défense de l'identité de la Poire à Botzi, sa production et l'encouragement de l'utilisation sous toutes les formes de cette poire traditionnelle du patrimoine culinaire fribourgeois.
En 2009, le chef étoilé Pierrot Ayer était le premier à recevoir ce lauréat du mérite culinaire pour son implication dans la promotion de cette petite poire. Ont suivi René et Nicolas Ducret du Restaurant "Ochsen" à Guin, Didier Ecoffey, artisan boulanger-pâtissier-confiseur à Romont et Dominique Savary, maître-agriculteur à Sâles.
J’ai eu le plaisir de rencontrer le président du jury, Monsieur André Winckler, que les gastronomes fribourgeois connaissent pour son implication dans la gastronomie locale. Lors de ma présentation, je lui racontais d’où venait cette passion pour la cuisine et quelques anecdotes concernant la poire à botzi.
Le souvenir le plus fameux, une vraie madeleine de Proust, était la Bénichon organisée chez ma grand-maman Babeth…une vraie fête conviviale en famille durant laquelle on dégustait les plats de la Bénichon : Cuchaule et moutarde, soupe aux choux, jambon de la borne et garniture, puis un plat que j’aimais moyennement, le gigot d’agneau. Ma grand-mère faisait (comme toutes les grand-mères) sûrement la meilleure purée du monde. Comme je n’aimais pas l’agneau, j’avais droit à un supplément de poire à botzi avec ma purée…un vrai régal !


C’est donc un immense honneur et une très grande joie que d’avoir été choisi comme lauréat pour 2013 pour avoir présenté des recettes mettant la poire à botzi en avant. J’en connais une qui doit être fière de son petit fils ! Je te dédie donc ce prix grand-maman Babeth !

Je vous laisse avec la recette traditionnelle des poires à botzi comme on les prépare pour la Bénichon

Poire à Botzi
 ---------- Préparation (1kg de poires)----------
1kg de poire
500g de sucre candi
1 bâton de cannelle
1-2 étoiles de badiane
2.5dl de vin blanc (ou d’eau)

Temps de préparation : 20min
Temps de cuisson: 40min

Laver les poires, tout en faisant attention de ne pas abîmer la queue. A l’aide d’un couteau pointu, retirer la mouche (très dure).

Dans une casserole, préparer le sirop avec tous les autres ingrédients. Chauffer pour que le sucre soit complètement dissous.

Dans une grande casserole, mettre les poires à botzi, ajouter tout le sirop et compléter à niveau avec de l’eau. Laisser cuire sur feu doux pendant environ 40 min (dépends de la taille et fermeté des poires). Retirer le couvercle en fin de cuisson pour que le sirop s’épaississe un peu au besoin.

Se déguste comme ceci avec la purée et le gigot, mais vous pouvez l’utilisée de bien d’autres manières en dessert. Je l’ai aussi accompagnée avec une crème brûlée au vin cuit, c’était très bon !

Maintenant, le plus dur, trouver des poires à botzi ;) Il faudra passer à Fribourg pour ceci ;)

Balade en montagne et vrai Gruyère!

Quoi de plus agréable que de partir de bon matin un week-end bien ensoleillé, avec un sac à dos, un pique-nique et de la bonne humeur ? Direction ma belle région des Préalpes, pour une balade de quelques heures au milieu de la nature, du calme et beauté des paysages.

Voici les photos de quelques balades faites dernièrement dans la région ou en Valais…
 Montée au Kaiseregg dans les Préalpes bernoises, à la frontière entre le canton de Fribourg et Berne. Une belle balade qui nous emmène à 2185m d’altitude, avec une vue plongeante sur le Lac Noir (Schwarzsee) et sa région. Au sommet, nous avons même la chance de voir des vautours fauves, espèces qui habitent depuis peu dans ce coin de notre belle Suisse !
Autre week-end, autre balade, beaucoup moins exigeante niveau physique, la montée sur le Cousimbert, son chalet et un peu plus loin, la pointe Dufour au sommet de la Berra. Une belle balade qui nous offre une vue imprenable sur la Gruyère et son lac, splendide paysage. 
 
Week-end du 1er août passé à Loèche-les-bains (Leukerbad) en Valais, impossible de ne pas aller se balader à la Gemmi et de monter vers la cabane du Lämmeren à 2502m ! Une vue époustouflante sur le glacier et sa plaine, paysage presque lunaire par endroits !

Après cette belle introduction, rien de plus naturel que de parler de fromage non ? Un fromage que j’adore et qui fait partie de notre patrimoine fribourgeois, le Gruyère bien entendu. Nous entendons ou voyons souvent tellement d’ânerie à son sujet qu’il faut parfois remettre les pendules à l’heure, voici donc les choses importantes.

Le fromage Gruyère passe pour un fromage quelconque qu’on utilise souvent pour faire tout et n’importe quoi, les émissions tv et les publicités s’en chargent très bien…alors qu’un vrai Gruyère AOC, c’est du pur bonheur, un vrai fromage avec une identité, une texture ferme et des goûts incroyables ! Rien à voir avec ces fromages industriels qu’on nous présente !

La plus grosse « ânerie » qu’on rencontre, les fameux trous dans Le Gruyère … Et là, ça m’énerve à un point….Mais, car il y a toujours un mais, il faut quand même apporter une précision de taille ! Il existe une IGP (indication géographique protégée) de Gruyères français. Ce fromage fabriqué en Savoie et en Franche-Comté doit avoir des trous !

Par contre, il ne s’agit pas de Gruyère (tout court) qui elle est une AOC suisse existante depuis 2001 (qui devient AOP au niveau européen). Le Gruyère AOP est produit dans les cantons de Fribourg, Vaud, Neuchâtel, Jura, et quelques villages de l'arrondissement du Jura bernois. MAIS PAS DE TROU DANS LE GRUYÈRE !!!!!! Sinon, c’est plutôt de L’Emmental, autre spécialité suisse.

Un peu d’histoire si vous le voulez : La Gruyère est une région suisse dans le canton de Fribourg, et revendique la pleine propriété du nom pour son fromage. C’est la charte de Guillaume de Gruyères, établie au monastère de Rougemeont en 1115, qui établit les modalités de fabrication de ce fromage. Le fromage prend son nom Gruyères suisse, en 1602.

Il faut environ 400 litres de lait pour une meule de 35 kg. Le fromage est affiné pendant une période qui durera entre 5 et 12 mois : environ 5 mois pour atteindre le stade du Gruyère doux, 8 mois environ pour le mi-salé, 10 mois pour le salé et au moins 12 mois pour le surchoix

Le Gruyère est décliné en 4 appellations, selon le lait utilisé, l’endroit où la période de fabrication :

- Le Gruyère AOP Classic : l'affinage de 5 mois minimum lui donne un goût fin aromatique.

- Le Gruyère AOP Réserve : au bout de quelques mois, les meilleures meules sont soigneusement sélectionnées en vue d'un affinage exceptionnel. Ces meules subissent des soins extrêmement attentifs dans les caves. La maturation de 10 à 18 mois confère à ce fromage un goût corsé en même temps que sa savoureuse pâte tendre.

- Le Gruyère AOP d'Alpage : un fromage saisonnier (d'avril-mai à octobre) destiné aux vrais connaisseurs. Produit sur les pâturages d'alpage, il a un goût aromatique, au fin bouquet des hauts pâturages. Maturation de 10 à 18 mois.

- Le Gruyère AOP BIO : il est fabriqué avec un lait provenant de fermes respectant scrupuleusement les directives de BIO-SUISSE, et est affiné au minimum 5 mois.
 
Voici 3 Gruyère que j'ai achetés dernièrement:
Gruyère 1655 :
C'est un Gruyère AOP élaboré selon la recette traditionnelle. Il doit son goût unique à la fabrication au lait cru, au bétail nourri exclusivement avec des herbages et des fourrages naturels, sans adjonction de conservateurs. Le sel utilisé provient des salines de Bex !

Gruyère d’alpage 18 mois :
Aujourd'hui, la tradition du Gruyère d'alpage est encore bien vivante et se perpétue chaque été. Les troupeaux montent vers la mi-mai à l'alpage (la Poya). Jusqu'à la mi-septembre, ils profiteront d’une cette herbe riche et variée, qui donne au Gruyère d'alpage AOP son goût si caractéristique et incomparable.

Et on finira avec une sélection spéciale de Manor, un Gran Delizia au goût corsé et bien salé, comme je les aime !

J’aime le Gruyère, je me rappellerai toujours étant petit, au marché, la dame de chez Sciboz qui me donnait un petit morceau de Gruyère salé à déguster…merveilleux ! Alors si vous voulez vous faire plaisir, essayez une fois un vrai Gruyère, doux, salé, alpage ou non, je suis persuadé que vous allez adorer !!!