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La Bourgogne n’est qu’à quelques heures de route d’ici, je ne me prive donc pas d’y retourner régulièrement pour me promener à travers ce merveilleux vignoble et découvrir à chaque fois de nouveaux produits.

J’y suis donc retourné dernièrement et ai pris, comme à chaque fois, beaucoup de plaisir durant ce petit week-end. Au programme, arrêt à Dijon pour manger et se promener un peu, départ vers Beaune en passant par la route des vins. Une route qui nous fait passer par des villages aux doux noms de Vougeot, Nuits-Saint-Georges, Chambolle-Musigny ou encore Gevrey-Chambertin ou Vosne-Romanée.

Une fois sur Beaune, visite des Caves Bouchard et Fils, plus grand producteur de bourgogne avec 130 hectares de vignes (dont 12 grands crus et 74 premiers crus). C'est dans une forteresse située en plein cœur de Beaune, construite dès le XIème siècle que cette maison s'est établie. Ce site extraordinaire, classé « Monument historique », offre un cadre d'exception et des conditions de conservation exceptionnelles pour les millions de bouteilles qui y dorment tranquillement. C'est dans les caves souterraines, derrière des murs de 7m d'épaisseur, que reposent sagement, à l'abri de toute vibration et de toute variation thermique les divers flacons soigneusement élaborés par la maison.

La visite débuta d’ailleurs par une dégustation de 4 crus rouges (village, 1er cru et grand cru) dont un magnifique Corton Grand Cru 2007 et par 4 blancs (village, 1er cru et grand cru), avec en final un Corton-Charlemagne Grand Cru très élégant et racé.


Il y a d’ailleurs une très jolie légende sur l’apparition de ce vin blanc alors que cette partie de la Bourgogne ne produit quasiment que des rouges : Charlemagne était un grand consommateur de Corton, vin rouge qui lui tachait sa grande barbe. Son épouse considérait que ces nombreuses taches ne convenaient pas à la dignité de son mari. Plutôt que d’essayer de lui apprendre les bonnes manières, elle le persuada de boire du vin blanc. Pour faire plaisir à sa femme et pour continuer de déguster tranquillement son Corton favori, il fit donc replanter une partie du vignoble avec des vignes de raisins blancs. C’est ainsi que le chardonnay fit son apparition sur les terres d’Aloxe!
Après ceci, nous avions rendez-vous dans une des très bonnes tables de la ville de Beaune, au restaurant 1 étoile le Bénaton…Nous y avons passé une soirée mémorable et dégusté une cuisine inventive et délicate de haut vol. Mais voyez vous-même !

Nous avons pris le menu découverte à 100€ sans les vins (toute la table devant prendre le même menu).
Nous commençons avec quelques petites mises en bouche étonnantes, dont un cannelloni de poivron rouge et crème de tomates au romarin, une sphère parmesan et truffe (j'ai bien aimé cette petite note de cuisine moléculaire) et autre boudin à la pomme. C'est une très bonne entrée en matière, nous sommes sous le charme.

Nous continuons avec 3 entrées, 1 plat de viande pour finir avec dessert et mignardises. Nous avons dégusté :

- Mêlée de homard « bleu » et mangue, velouté de petits pois beurre noisette fumé, crème légère iodée. Superbe présentation et très délicat, ce plat a fait l’unanimité.
- Crevette carabineros , girolles , jus a la verveine . Un terre mer parfait
- Foie gras de canard poêlé avec spaghetti à la rhubarbe et sauce caramel amer.
- Selle d’agneau du Quercy label rouge pieds et paquets en croustillant trait de poivron rouge.- Macération de fraises au balsamico pulpe de banane rôtie mascarpone glacé dans une meringue légère. Splendide et succulent, nous avons tous adoré !

Nous avons accompagné ce menu avec 2 grands vin proposé par le serveur de très bon conseil et qui a eu l’intelligence de nous conseiller des vins (relativement) abordables : Un blanc pour commencer, avec un Chassagne Montrachet 1 er cru morgeot domaine Thomas Morey 2009 et un Morey Saint Denis 1 er Cru Les Blanchards 2008 du domaine Arlaud.

Visite des hospices de Beaune, puis visite du Cassisium à Nuits-Saint-George, puis retour chez nous ! Un très bon week-end qui restera dans nos mémoires !

Les connaisseurs apprécieront, je me suis fait plaisir dernièrement: Pour célébrer une grande occasion (et je pèse mes mots), nous avons dégusté un grand vin... Voyons voir si vous vous y connaissez niveau pinard ;) (bon avec la photo a côté, c'est pas très dur...)!

À Londres en 1977 une dégustation à l'aveugle de grands Cabernets du monde mit au grand jour un vin fabuleux, qui se plaça devant les grandes étiquettes de France et du monde. Commercialisé au début sous l'appellation peu flatteuse de Vino de Tavola (vin de table), elle fut remplacée en 1994 par la DOC Bolgueri…Cela vous dit peut-être quelque chose?

Ce vin n'est autre qu'un Sassicaia 2003, une perle des vins italiens. Ce vin a une robe rubis et d’une douceur avec sa généreuse expression de baies noires, d’épices et de terre, de fumée…Un grand vin !

Pour accompagner ce plat, un risotto traditionnel avec ce riz vieilli pendant une année et un morceau de filet de bœuf Angus, cuit à basse température. Une pure merveille!

Comme je n'ai pas fait de photo de ce plat, je vous en propose un autre, de saison (bien plus) à base de risotto et d'un petit morceau de thon rouge (je sais, une espère en voie de disparition).

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140g de riz pour risotto
1càs d'huile d'olive
1 petit oignon finement haché
1dl de vin blanc
Env. 4dl de bouillon de légumes CHAUD 1 noix de beurre
4-5 càs de parmesan FRAICHEMENT râpé
Poivre
Filet d'huile d'olive (bonne qualité)

1 botte d'aspergettes (Voir plus bas)

1 morceau de filet de thon rouge
2 càs de miel
3-4 càs de sésame noir

Aspergettes: ce sont de petites asperges sauvages, des ornithogales des Pyrénées pour être précis qu'on trouve parfois en magasin (trouvé pour ma part à la Coop). Elles peuvent être remplacées par des asperges standards.

Bien que vous ayant présenté un vin rouge, je dégusterai ce plat avec un bon vin blanc, comme un blanc alsacien (riesling, gewurztraminer, pinot gris), un Meursault de Bourgogne.

Temps de préparation: 20min
Temps de cuisson: 20min

Pour le risotto, suivre cette recette à la lettre:

Faire chauffer l'huile d'olive dans une casserole, et faire fondre l'oignon émincé sur feux doux (SANS coloration). Ajouter le riz et remuer gentiment pour le faire nacrer (les grains deviennent plus "translucides"). Mouiller avec le vin blanc et mélanger bien jusqu'à évaporation quasi totale du vin.

Puis mouiller avec le bouillon CHAUD petit à petit (en 5-6 fois) sur feux doux (feu sur 3 chez moi, 6 étant le max) pendant environ 18 minutes. Le liquide doit juste recouvrir le riz, à peine.
Pendant que le risotto cuit, faire cuire les asperges al dente à la vapeur (environ 3-5min) puis refroidir sous l'eau froide. Réserver.

Badigeonner le filet de thon avec le miel pour le paner avec le sésame. 5 min avant la fin de cuisson du risotto, faire chauffer un peu de beurre à rôtir dans une poêle et l'y faire revenir sur feux vif pendant 2min sur chaque face. Retirer et trancher en morceaux.

2 minutes avant la fin de la cuisson du risotto, ajouter la noix de beurre (ça donne du goût et un crémeux incomparables) et le parmesan, puis laisser finir de cuire. 1-2 tours de moulin à poivre puis ajouter les asperges au dernier moment, juste pour les réchauffer (évite de les casser). Servir dans une assiette creuse avec le thon. Finir avec un fin filet d'huile d'olive. Il ne reste plus qu'à déguster.

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