Akemashite omedetô, ça sonne bien !


Dernière ligne droite avant le traditionnel décompte des secondes et des bonnes résolutions, qui, soit dit en passant, ne seront jamais tenues, nous voilà fin 2008, prêt à commencer 2009...année de crise qui s'annonce, (ben oui, je vais avoir 30 ans ;-)) peut être pas...

Alors vous, oui, vous (toi, plus ou moins fidèle lecteur de ce blog), MERCI! 1001 mercis pour ces mails, ces commentaires, ces paquets qui font toujours très plaisir (pas encore eu la chance de recevoir une bouteille de Petrus mais je ne baisse pas les bras ;-). 1001 Recettes, c'est avant tout un lieu d'échange! On laisse 3min ses tracas et soucis de côté et on se fait plaisir!

Ce n'est pas le moment pour un bilan (qui viendra certainement en début d'année prochaine) mais vous aurez noté quelques changements. moins de billets, plus de photos...faut dire que je m'améliore (cela sera aussi le thème d'un prochain billet, pour bien rigoler). Alors quoi pour 2009 ? Plein de surprises, vous verrez !

5.....4......3.....2.....1......Je vous souhaites à toutes et tous une merveilleuse année 2009! Que vos rêves deviennent réalité et soyez heureux !

Et comme j'ai des lecteurs à travers le monde, laissez-moi vous dire:

Ich wünsche Ihen ein gutes neues Jahr 2009, I wish you a happy new year 2009, feliz año nuevo, gelukkig Nieuwjaa, felice anno nuovo, feliz ano novo ou encore novim godom...

Pour le titre, c'est du japonnais...il parait ;-)

Joyeux Nöel ! Un peu de foie gras peut-être ?

Joyeux Noël à toutes et tous ! J’espère que le père Noël sera passé par votre cheminée pour vous apporter vos cadeaux en tout genre : robot, panoplie entière de couteaux japonais ou encore ce superbe livre que vous rêviez d’avoir dans votre bibliothèque. Comment ça, tout le monde ne rêve pas d’être équipé comme un cuisinier ;-) ?

Noël a toujours été un moment magique, évoluant avec les années. Petit, c’était plutôt cette attente insoutenable avant le déballage des paquets. Et cette petite appréhension lorsqu’il fallait chanter une chanson devant le sapin. Ensuite, Noël s’est transformé, notre rôle de spectateur a évolué, c’était à notre tour de faire des cadeaux, trouver des idées brillantes et innovantes à chaque fois. Et maintenant, Noël, c’est aussi l’occasion de partager un moment magique autour d’un menu confectionné juste la personne qu’on aime. Prendre le temps, se faire plaisir, discuter et rire devant un menu de fête…

Je me suis creusé un peu la tête pour ce menu, ne sachant pas trop comment commencer. Il y a tellement de produits dits « de fêtes » qu’il n’est pas toujours évident de se retrouver. Foie gras, viandes, poissons, truffes, champagnes et j’en passe, comment faire son choix ? Et si je prenais le temps de m’assoir quelques instants et de feuilleter le fabuleux livre que je viens de recevoir, Authentique de Pierrot Ayer, chef du Pérolles

Des recettes toutes plus tentantes les unes que les autres, il va falloir que je me décide. J’adore le foie gras (on ne se refait pas) et j’aime le cuisiner spécialement pour les fêtes de fin d’année. Et on dirait que je ne suis pas le seul, le chef proposant plusieurs recettes avec ce met raffiné. Quelque chose de simple pour mettre en valeur le foie gras, mais aussi une autre petite merveille que je réservais pour ce repas…En voyant cette recette, j’étais sûr de tomber pile sur LA recette qu’il me fallait.

Crème de courge au foie gras de canard tiède et vieux vinaigre balsamique selon Pierrot Ayer légèrement revisitée

J’ai apporté quelques modifications mineures à la recette. Si vous voulez l’originale, vous savez ce qu’il vous reste à acheter ;-)

------- Ingrédients (2 pers.) -------

300g de courge
1 petite échalote
1 noix de beurre
1.5dl de fond de légumes
1dl de crème 35%
1cs de mascarpone

100g de foie gras frais
50g farine + ½ cc de cannelle
Sel et poivre

Pépins de courge
Billes de courge
Vieux vinaigre balsamique


------- Proposition /choix du vin -------

Voilà l’autre petite merveille dont je parlais avant. Le vin, Noël, une bonne occasion de se faire plaisir et même plus. Alors, pourquoi ne pas ouvrir ce magnifique Château Margaux 1997. Un des 5 rares Premier Grand Cru Classé de Bordeaux....Petite année me direz-vous, certes, mais quand même, Margaux reste un must. Et pour tout dire, ce vin vient de détrôner un autre de ses compatriotes (un Château Palmer 1979 pour les curieux) à la place convoitée de : meilleur vin que je n’ai jamais bu. Un nez équilibré de fruit rouge qui laisse place à des notes plus animales après un certain temps. Et ce qui marque et donne le coup de grâce, l’attaque en bouche…une finesse et rondeur à tomber. C’est la chose qui m’a le plus séduit et étonné dans ce vin. Cette rondeur allait très bien avec l’entrée composée de foie gras, mais aussi avec la suite, un filet de Bœuf Wellington aux morilles. Ah, quel souvenir !

---------- Préparation ----------

Commencer par peler la courge et prélever quelques billes (petites de préférence) à l’aide d’une cuillère parisienne. Les cuire à l’eau salée et réserver pour la fin.

Couper en petits cubes le reste de la courge, faire revenir les échalotes émincées dans la noix de beurre et ajouter la courge et laisser dorer quelques instants. Ajouter le fond de légumes et laisser cuire jusqu’à ce que la courge soit cuite. Mixer le tout puis passer au chinois. Réchauffer le tout, ajouter la crème et le mascarpone, rectifier l’assaisonnement et réserver.

Découper le foie gras en médaillons d’un bon centimètre d’épaisseur. L’assaisonner de chaque côté avec un peu de sel et poivre puis le fariner légèrement. Tapoter pour enlever l’excédant et pendant ce temps, faire chauffer une poêle à blanc (sans matière grasse). Y déposer le foie gras et colorer 30sec de chaque côté. Débarrasser le foie gras et terminer la cuisson sous l’infrarouge de votre four (1-2 min). Éponger l’excédant de graisse fondue avec un peu de papier absorbant.

Faire revenir les billes de courges dans un peu de beurre, faire torréfier les graines de courges dans une poêle chaude et dresser le tout au fond d’assiette creuse. Mettre le foie gras au centre et verser la soupe autour. Ajouter quelques gouttes de vieux vinaigre balsamique autour, il ne vous reste plus qu’à déguster cette petite merveille.

---------- Bon appétit ----------

Je ne serais pas le seul à vous dire que c’est vraiment un must ! La courge se marie très bien avec le foie gras, le vinaigre donne une petite note d’acidité qui relève le tout. Nul besoin de préciser qu’il faut utiliser un foie de bonne qualité, cela vaut vraiment la peine !

Et avec ça, en avant pour d’autres repas riches en couleurs et émotions !

Et si vous faisiez votre liqueur vous même ?

Alors, vous avez trouvé tous vos cadeaux ? Vous êtes resté zen dans ces magasins archi bondés, rempli d’une espèce de foule hystérique qui crie être pressée et qui n’a pas le temps ? Voici une petite idée cadeau que l’on peu faire chez soi, qui ne demande pas grand-chose et qui peut faire plaisir.

Je suis allé l’autre soir dans un magasin qui vend plusieurs sortes d’huiles, de vinaigres et d’alcools au décilitre, il suffit de choisir sa bouteille et le volume désiré. Je voulais une petite bouteille de liqueur de Noël. Je l’ai gouté sur place, je la trouvais sympa. Mais en rentrant chez moi, je me suis dis qu’il serait certainement très simple de faire pareil, pour beaucoup moins cher…

Liqueur de Noël maison


------- Ingrédients (4 dl.) -------

2dl d’Amarula (ou Bailey’s)
1dl de lait entier
1dl de demi-crème
2cl de rhum arrangé à la vanille et cannelle
1cl de liqueur de café
1 cs de mélange d’épices de Noël
(ou selon vos goûts)

---------- Préparation ----------

Si vous n’avez pas de rhum arrangé du style, il suffit de mettre infuser un petit bâton de cannelle et une gousse de vanille fendue et grattée dans le lait chaud.

Faire chauffer le lait dans une petite casserole, y ajouter les épices et le rhum ainsi que la liqueur de café, porter le tout à ébullition puis refroidir immédiatement. Une fois froid, filter à l’aide d’une gaze pour enlever les gros morceaux d’épices puis y ajouter la crème et l’Amarula. Mélanger et mettre au frais pour une petite heure.

Il ne vous suffit plus qu’à déguster le tout bien confortablement installé chez vous ou de l’offrir ! Par contre, bon courage si vous devez encore allez trouver des cadeaux la semaine prochaine ;-)

Foie gras frais ou mi-cuit, pourquoi pas les deux ?!?

Encore un billet pauvre en blabla et autres histoires, mais une chouette proposition. Dans une semaine, c’est Noël! Et comme chaque année dans ma cuisine, c’est le moment de sortir le foie gras et de le cuisiner.

Pour l’occasion, un duo de foie gras. Simple comme bonjour, mais tellement bon. Pour cette entrée, j’ai eu la chance de recevoir un superbe foie gras mi-cuit made by Damien Germanier! Je vous conseille d’aller voir sur son blog une recette semblable, celle de la terrine de foie gras au pain d’épice.

Apprêté avec un peu de Cuchaule toastée, c’est un pur plaisir. De l’autre côté, un foie gras frais de très bonne qualité qui fera juste un petit passage dans ma poêle, et hop, prêt pour être servi!

Foie gras poêlé aux épices de Noël et vin cuit, pseudo chutney pomme poire et foie gras mi-cuit ou plus simplement, duo de foie gras avec un petit air fribourgeois

------- Ingrédients (4 pers.) -------

4 tranches de foie gras en torchon
2 belles tranches de Cuchaule (ou brioche)

4 tranches de foie gras frais
3cs de farine
1cs de mélange pour pain d’épice
Fleur de sel

1 pomme verte
1 poire
3cs de pignon de pin grillés
3cm de gingembre frais
5cl de vinaigre balsamique blanc (au pomme c’est encore mieux)
4cs de sucre brun
Sel et poivre


------- Proposition /choix du vin -------

Bien entendu un Sauternes, mais voilà, toujours le problème pour commencer un repas avec un vin si “lourd” ...Je vous propose ici d’autres alternatives. J’ai ouvert un Gewurztraminer Grand Cru Frankstein 2003 de Ruhlmann (Dambach-la-Ville pour Jean ;-). Avec un nez a tomber, des notes des violettes et litchi. Un très léger sucre résiduel qui allait à merveille avec le foie gras. Sinon, vous pouvez trouver des Amignes de Vétroz avec un léger sucre résiduel (1 abeille sur la bouteille), certain Johannisberg bien rond. L’acidité du chutney ne tuera normalement pas ces vins. Et sinon, un grand champagne irait certainement très bien aussi!

---------- Préparation ----------

Un jour avant, préparer le chutney. Peler la pomme et la poire, découper en petits cubes. Dans une poêle, faire chauffer un peu de beurre, y faire revenir la pomme pour commencer, puis ajouter la poire (qui est plus molle en générale et qui nécessite donc moins de cuisson). Faire dorer. Ajouter les pignons, le sucre et laisser caraméliser très doucement. Ajouter le vinaigre balsamique blanc, laisser cuire à petit feu jusqu’à évaporation presque totale. Saler et poivre le chutney, réserver au frais.

Faire toaster les tranches de cuchaules et découper des bâtonnets assez épais. Rien à faire de spécial pour le foie gras au torchon.

Découper le foie gras frais, si besoin enlever les petites veines restantes. Faire chauffer une poêle à blanc sans matière grasse. Fariner les tranches dans le mélange farine + épices de Noël et tapoter pour enlever l' excédant. Faire dorer 1min de chaque côté, retirer et déposer sur du papier absorbant. Dresser l’assiette avec le chutney, le reste et y mettre le foie gras poêlé, l’arroser d’un filet de vin cuit ou de caramel de vinaigre balsamique. Servir

---------- Bon appétit ----------

Le foie gras, j’adore, j’aime, je....Enfin bref vous l’aurez compris, il se retrouvera encore sur ma table pendant les fêtes.

Pour les chanceux qui habite en Valais ou prêt de Vétroz, Damien vend ses foie gras directement dans son restaurant. Renseignez-vous ici!

Quand la mer rencontre la terre ou quelque chose comme ça...

Dernière ligne droite avant la fin de l’année, tout le monde cherche, réfléchit ou concocte ses différents menus de fêtes. Des entrées, des plats, plusieurs occasions, mais comment ne pas toujours faire la même chose ?

Un peu de chance et d’imagination. Ce fut le cas pour cette entrée rapidement préparée et étonnante de fraicheur. La base, un tartare de coquille St-Jacques. Ce coquillage se marie très bien avec l’acidité de la pomme verte type Granny Smith. Quelques pignons de pins grillés pour le croquant, un peu de coriandre fraiche et en graine pour l’assaisonnement et une tombée d’huile de noisette, il n’en faudra pas plus pour charmer vos convives !

Tartare de St-Jacques à la pomme acidulée ou Entrée entre mer et terre

------- Ingrédients (4 pers.) -------

4 belles noix de St-Jacques FRAICHES
4cs de pignons de pin
2 petites pommes vertes style Granny Smith
Sel, poivre et coriandre en graine
3cs d’huile de noisette
1 citron vert
Quelques peluches de coriandre fraiche

---------- Préparation ----------

Faire chauffer une poêle à blanc et y faire dorer les pignons sans matière grasse. Laisser refroidir. Laver les pommes (laisser la peau, c’est plus joli pour la couleur), les couper en deux, retirer le cœur et les émincer en petits dès.

Inutile de vous dire que la fraicheur des noix de St-Jacques est importante vu qu’elles sont mangées crues..Alors attention ! Les éponger dans un peu de papier absorbant et les poivrer et assaisonner avec la coriandre en graine. Faire un tartare en les découpant en petits cubes. Dans un bol, mélanger les pommes, les St-Jacques, les pignons. Presser le jus d’un citron vert, y ajouter la coriandre fraiche ciselée, un peu de fleurs de sel et l’huile de noisette. Bien mélanger le tout et dresser, manger sans attendre !

---------- Bon appétit ----------

Une entrée légère et savoureuse qui prend peu de temps à préparer. Des St-Jacques à Noël sur votre table ?

P.S. Oui je sais, un billet ridiculement court...pas trop de temps, mais c'est le moment idéal de sortir cette recette de circonstance ! Je ferais mieux après les fêtes ;-)

Vin chaud blanc ou rouge, choisissez votre camp!

Monsieur Dusse, comme nous avons vingt minutes pour monter, nous allons en profiter pour faire un p’tit cours sur le planté du bâton. Et dès l’arrivée pour vous récompenser, nous irons prendre un verre de vin chaud”. Tout le monde se rappelle certainement du passage mythique de Jean-Claude Dusse, alias Michel Blanc, qui a un peu de mal avec son planté du bâton et le fameux moniteur qui n’arrête de vouloir boire son petit vin chaud...

Le vin chaud me fait souvent penser à ce passage mais je l’associe surtout à une autre grande occasion: La St-Nicolas! Et pour cause, ce bon St-Nicolas n’est rien d’autre que le Saint patron de notre jolie ville de Fribourg. Chaque année, le premier samedi de décembre, le St Nicolas se rend en cortège du Collège St Michel à la cathédrale qui porte son nom pour y prononcer un discours. Mais attention, rien à voir avec le père Noël, son habit est d'ailleurs bien différent: Rouge pour le père Noël, blanc pour St-Nicolas, avec sa mitre et sa crosse.

Saint Nicolas est un personnage historique. Souvent en voyage pour des missions pastorales, il est devenu le patron des navigateurs. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il a été désigné saint patron de Fribourg. Au Moyen Age, de nombreux navigateurs partaient en effet de cette ville qui était à l'époque un centre réputé pour la production de cuir et de draps.

Mais St Nicolas est aussi un personnage très embelli par la légende. Celle-ci indique notamment qu'il a ressuscité trois enfants qui avaient été tués et salés par un boucher. Depuis, il est le protecteur des enfants et le saint patron... des charcutiers.

Une fête, une ambiance qui rassemble tout le monde en ville. Et quand il fait froid, on boit volontiers un petit vin chaud vendu par une dizaine d’associations. Mais j’ai même encore mieux, le meilleur vin chaud préparé par Jacqueline (nom d’emprunt car elle est un peu timide ;-) qui nous invite chez elle avant le cortège.

Ah son vin chaud, une pure merveille! J’ai testé plusieurs variantes chez moi, voici celle que j’ai retenue pour vous:

Vin chaud aux épices, façon un peu comme Jacqueline

Pour 1l de vin chaud

6dl d’eau
4dl de vin rouge (bien rouge et pas cher)
2 bâtons de cannelle
3-4 étoiles de badiane
2 sachets de thé noir (Earl Grey pour ma part)
1 orange
1 citron
Sucre (80g à la base, mais plus ou moins selon vos goûts)


Faire chauffer l’eau dans une grande casserole, y ajouter le thé, la cannelle et la badiane. Porter à ébullition, puis ajouter le vin rouge, le jus de l’orange et du citron pressés. Ajouter le sucre et laisser frémir sans aller à l’ébullition pendant 15-20 min. Sortir la cannelle, le thé et la badiane, votre vin chaud est prêt.

Vous pouvez ajouter des morceaux d’orange ou de citron si vous le désirez, comme dans la sangria ;-) Si vous voulez le faire léger niveau alcool, faire bouillir le vin avant, l’alcool s’évapore avant l’eau...mais bon, le vin chaud, faut aussi que cela fasse tourner un peu la tête non ?

L’année passée, je flânais avec d’autres bloggeurs dans le marché de Noël de Strasbourg, l’un des marchés les plus connus au monde. A plusieurs reprises, j’ai vu des cabanes vendant du vin chaud blanc..intéressant tout ça. Et bien cette année, j’ai tenté la chose chez moi!

Vin blanc chaud comme si on était à Strasbourg chez Loukoum

Une bouteille de vin blanc fruité (7.5dl,Pinot gris, Gewurtz)
1.5dl d’eau
1 verre (2.5 cl) de rhum arrangé ou alcool de fruit (style abricotine, poire...)
5-6 capsules de cardamomes vertes
1/2 citron vert
1/2 orange
1 bâton de cannelle
2 étoiles de badiane
4-5cm de gingembre
3 cs de miel
Sucre selon vos goûts


Mettre à chauffer dans une casserole l’eau et le vin, y ajouter l’alcool et le jus d’orange et du citron. Le mélange ne doit pas bouillir, y ajouter les épices et le miel, laisser cuire 15-20min sur feu doux. Retirer les épices et servir bien chaud!

Alors maintenant, vous savez ce qu'il vous reste à faire si vous avez une petite envie de vin chaud!

Vol-au-vent, bons ou mauvais souvenirs ?

Le vol-au-vent, une hantise d’enfant…Et pour cause ! Une sacrée bonne façon de « camoufler » des restes…et voila, tout y passe, restes de saucisses, légumes, le tout dans une béchamel bien épaisse pour masquer le tout.

Je me rappelle que petit, je traquais sans répit les petits morceaux de viande rouge dans les sauces toutes prêtes. J’ai toujours cru que c’était des morceaux de langue... Je n’en ai jamais eu le cœur net mais cela me fait rire maintenant ;-)

Cependant, un vol-au-vent fait maison, cela peut être divin. Allons directement à l’essentiel, vous voulez surprendre vos invités avec une recette raffinée sans pour autant passer toute la journée dans la cuisine ? J’ai alors exactement ce qu’il vous faut !

Vol-au-vent au champagne et aux morilles ou petite entrée raffinée pour menu de fête

------- Ingrédients (4 pers.) -------

4 coques pour Vol-au-vent

15g de beurre
15g de farine
1.5dl de lait
1dl de champagne
Sel, poivre, noix de muscade

2 petits filets de poulet
bouillon de légumes
50g de morilles fraiches ou réhydratées
15-20 pois mange-tout
------- Proposition /choix du vin -------

Avec ça, un Champagne bien sûr ! Blanc de blanc, blanc de noir, à vous de voir. Inutile de sacrifier votre meilleur champagne pour la recette mais faite vous plaisir en le servant dans vos plus belles coupes pour accompagner ce plat. Vous n'aimez pas le Champagne ? Aucun problème, votre vin blanc préféré ou un vin rouge léger sera parfait!

---------- Préparation ----------

Vous pouvez aussi faire vos coques de vol-au-vent maison, avec de la pâte feuilletée et un emporte pièce. Sinon, on en trouve assez facilement chez le boulanger, voir même en magasin.

Si vous avez la chance de trouver encore des morilles fraiches, n’hésitez pas ! Bien les laver et les couper en 2. Si vous avez des morilles séchées, réhydratez pendant une bonne heure dans un mélange d’eau et de lait tiède.

Faire revenir les morilles dans un poêle dans une noix de beurre. Laisser cuire 3-4 minutes sur feu doux et déglacer avec un peu de champagne et laisser réduire. Pendant ce temps, faire cuire à la vapeur les pois mange-tout, les garder al dente.

Dans une petite casserole, faire chauffer le beurre et y ajouter la farine. Mélanger pour que le tout soit bien homogène. Ajouter le lait tout en remuant au fouet pour ne pas que cela s’attache au fond. Ajouter le champagne et bien mélanger. Rectifier l’assaisonnement avec sel, poivre et noix de muscade. Garder au chaud.

Faire cuire les filets de poulet dans un bouillon de légumes, cela n’assèche pas trop le poulet. Le découper une fois cuit en petits cubes. Mélanger le poulet, les morilles et les pois mange-tout dans la sauce au champagne pour faire réchauffer le tout. Pendant ce temps, faire réchauffer les coques au four, sortir, les remplir et servir !

---------- Bon appétit ----------

Une entrée qui peut être préparée un peu à l’avance, il vous suffit alors de réchauffer la sauce. Autant dire que cela n’a rien à voir avec la version de la cantine ;-)

Non mais tu rigoles, ça brûle!!!!

L’hiver commence à pointer le bout de son nez, cela ne fait plus de doute. Températures souvent négatives, il est grand temps de laisser la moto au garage. Cela fait longtemps que je n’ai pas cuisiné asiatique. Mais quand il fait -5°c, je dois dire que la perspective d’un petit curry m'enthousiasme au plus haut point. Mais il y en a tellement. Rouge, jaune, vert, massaman, paenang, ou autres currys indiens…Je les aime tous, chacun ayant sa typicité. Mais pour cette fois, un petit curry vert piquant, diabolique à souhait. Certain amis se rappellent d’un curry vert préparé par mes soins, qui piquait un peu selon moi, « non mais tu es fou, tu veux nous tuer là, ca brûle les lèvres ton truc de fou « pour les autres ;-) J’avoue, j’avais bien chargé la chose.

Sa couleur provient des piments verts qui le compose, et qui dit piment vert, dit piquant, voir très piquant. C’est pour cela que la sauce contient plus ou moins de lait de coco, qui balance ce piquant. Échalotes, ail, racine de turmeric, pâte de crevettes, que des bonnes choses. On peut faire sa pâte soit même avec un bon mortier ou l’acheter toute prête en commerce.

Un petit plat qui vous réchauffera de l’intérieur !

Curry vert de thon ou quand ça pique, mais ça réchauffe!

------- Ingrédients (4 pers.) -------

3 filets de thon rouge frais (600g)
3cs de pâte de curry vert (ou moins, selon vos goûts)
2.5dl de lait de coco
0.5dl dl de bouillon de légumes
6-7 mini asperges coupées en 3
6 aubergines thaïes coupées en 4
Quelques pois mange-tout coupés en 2
1cs de sauce de poisson
2 petits piments rouges épépinés et découpés finement
2 feuilles de kaffir lime finement émincées
Poivre vert frais


Pour les plus passionnés, la confection d’un curry vert maison:

1 càc de coriandre moulue
1 càc de cumin en poudre
2 càc de pâte de crevettes
8 petits piments verts thaïs
4 gousses d’ail pelées en coupées en petits morceaux
3 échalotes, hachées finement
3 bâtons de citronnelle, partie blanche tendre
5cm de Galanga
Une poignée de feuille de coriandre
le zeste d’un combava
le jus de 1 à 2 citrons verts
2 càs d’huile végétale


Couper les piments verts en 2, retirer les graines (avec des gants!) Couper les en morceaux et les mettre dans un mortier. Ajouter l’ail et l’échalote, commencer à pilonner.
Retirer les 2 premières peaux de la citronnelle, garder la partie blanche et la découper en morceaux, ajouter à la pâte. Ajouter la coriandre, les épices, la pâte de crevette et le zeste de combava. Ajouter le jus d’un citron et réduire le tout en purée. Si le mélange est trop épais, ajouter encore un peu de jus de citron. Cela doit former une purée épaisse et très odorante. Ajouter l’huile au dernier moment et bien mélanger.

Elle se conserve très bien au frais dans un récipient hermétiquement fermé. On en trouve très facilement dans le commerce, prête à l’emploi et de très bonne qualité. Nul besoin de courir après tous ces ingrédients si c’est pour ne s’en servir qu’une fois !

------- Proposition /choix du vin -------

Je vous parlais du choix du vin dans mon dernier billet, voici donc une bonne occasion pour mettre la chose en pratique. Avec un plat piquant comme ce curry vert, ne pas chercher la confrontation mais plutôt jouer sur la différence. Un bon rosé frais ferait des merveilles, un vin pétillants ou quelques vins blancs fruités. C'est le cas de ce splendide Pinot Gris, Grand Cru Frankstein 2005 de Ruhlmann. Un vin fruité à souhait, et très plaisant sur ce type de plat piquant!

---------- Préparation ----------

Faire chauffer un peu d’huile dans le wok. Y faire revenir brièvement la pâte de curry pour faire ressortir toutes les saveurs. Ajouter le thon découpé en cubes, faire revenir brièvement et mouiller avec le bouillon de légumes. Ajouter les légumes, laisser évaporer et ajouter le lait de coco. Ajouter la sauce de poisson, les piments, le poivre frais et les feuilles de kaffir. Baisser le feu (cela ne doit plus bouillir) et laisser mijoter.

Les légumes doivent rester croquants. Servir avec des nouilles chinoises, mélangées à des graines de sésame noir pour la couleur.

Petit conseil: A vous de juger la tolérance de vos hôtes et adapter la quantité de pâte de curry à ajouter. Rien de plus détestable qu’un plat immangeable car trop épicé...Alors attention ! Si vous ne trouvez pas ces légumes, vous pouvez les remplacer par de l’aubergine traditionnelle, ou autre légume.

Et vous, quel vin allez-vous déguster à Noël ?

Dans un mois, Noël, suivit de très près par la fin de l'année 2008...Que de jolis moments et repas en perspective! Si le choix du menu peut encore attendre un peu, il n'en va pas de même pour le vin. Quel massacre que d'acheter une (très) bonne bouteille et de la servir le soir même...le vin mérite un petit temps de repos, le temps de se remettre de son transport. Un petit mois en cave, couché, rien de tel pour se faire une santé. Il est donc gentiment temps de songer à la question et d'acheter quelques bouteilles en prévision des repas à venir. Alors si vous ne savez pas encore quoi servir avec vos plats, voici donc quelques petits conseils pratiques.

Et c’est à ce moment que j’entends généralement un: “oui mais moi, j’aime pas le vin, pis en plus, j’y connais rien...” Le vin, une histoire de goût, de tradition et d’approche.

Qui a aimé et apprécié sa première gorgée de vin? Cela tiendrait presque du miracle: une boisson issue de fermentation de raisin, des goûts inconnus et de plus, un titre d’alcool qui se fait sentir...pas vraiment une boisson désaltérante et facile à boire. Et Dieu sait la qualité... Une bouteille achetée au magasin du coin pour prendre l’apéro avec les copains...Gorron supérieur à capsule ;-)

Et ensuite, c’est une question d’apprentissage, apprendre à décrypter ce breuvage qui fait tourner bien des têtes. Goûter, regoûter, découvrir d’autres appellations, d’autres cépages, d’autres façons de faire. Essayer de comprendre le vin, de jouer avec, y découvrir des senteurs associées à des souvenirs...Et un jour arrive ou l’on prend plaisir à passer du temps devant plusieurs bouteilles en se disant: Alors, lequel avec ce petit foie gras poêlé? Ce petit plus qui fera d’un repas sympathique un moment inoubliable et magique...

Une chose est sûre, pas besoin d’être un professionnel pour apprécier et se faire plaisir! Le seul mot d’ordre: Curiosité... Et nul besoin de se ruiner en acheter ce joli magnum de Petrus. On trouve de très bons vins à des prix abordables. Cependant, il n'est pas interdit de se faire et de faire plaisir à ses convives en ouvrant cette vieille bouteille de Château Lafite qui attend patiemment son heure ;-).

Blanc, rouge, champagne, Sauternes ?: A chaque type de vin son moment de gloire! On commence traditionnellement avec un vin blanc sec, voire même un champagne pétillant qui mettra nos papilles en émoi. Cependant, ce dernier pourra aussi sublimer ce merveilleux fondant au chocolat noir ou ce dessert à base de fraises.

Il faut quand même respecter un ordre croissant de puissance pour être cohérent! Vins légers au début (blanc avant le rouge), rouge léger, rouge plus tannique ou subtile et finir avec les liquoreux qui "saturent" nos papilles rapidement. Et comment fait-on avec le foie gras qu'on sert en entrée ? Tout un débat, mais 2 possibilités: Choisir un vin liquoreux puis avoir un verre de vin blanc pour la transition. Cependant, n'ouvrez pas votre précieuse bouteille de Corton-Charlemagne, cela serait dommage. Seconde possibilité, servir le foie gras avant le dessert, avant ou après le fromage...et oui, cela se fait de plus en plus!

Nous disions donc ordre croissant de puissant, mais aussi ordre croissant de qualité. Il ne faut pas regretter le vin précédant. Qu'allez vous servir après ce divin Château Mouton-Rothschild 1986 ? Rien...Ce qui ouvre aussi la question des vieux vins pour le fromage. Quel crime, stop au massacre !!!! L'acidité (lactique) du fromage tue les vieux vins qui jouent sur la complexité de leur bouquet et non pas sur la puissance. Un vin rouge jeune et vif ferait bien mieux l'affaire. C'est aussi le cas de vendanges tardives avec un léger sucre résiduel, surtout si vous aimez les fromages "bleus". Quant aux très grands vins, ils se suffisent aussi à eux même...pensez-y!

On a souvent tendance à retrouver un Sauternes au dessert. Cela va bien si le dessert n'est pas trop sucré, style sur une tarte aux poires ou pommes. Mais éviter l'opposition de force sucré - sucré. Une mousse de chocolat blanc sucrée ne sera pas mise en valeur par un vin trop mielleux...

Dernier conseil question prix: il est toujours avantageux d'acheter des millésimes récents et de les laisser vieilir en cave (ceci nécéssitant une bonne cave, il en va de soit). Les vins peuvent doubler voir tripler de prix après quelques années. Un vin de 96 acheter une 50.- Sfr (30€) en 98, coûte plus de 150.- actuellement...Cepedant, certains vins rouges (principalement Bordeaux) passent par une période dit "fermée" ou le vin n'exprime pas encore son potentiel. et peut même être "désagréable". Inutile donc d'ouvrir des bouteilles de 2007 voir 2006...2003 commence gentiment à s'ouvrir...Ce qui n'est pas le cas des vins blancs...

Tout est question de goût, il ne s'agit jamais de "règles strictes à suivre coute que coute". Le mot d'ordre dans tout ça ? Se faire plaisir et passer un bon moment, découvrir de nouvelles appellations ou cépages et échanger ses sentiments!

Et dans ce billet: Les Forts de Latour 1996, second vin du prestigieux Château Latour. Un vin dégusté à l'occasion d'un merveilleux repas avec des amis, associé à un plat de chasse. Une finesse remarquable pour un des plus beau second vin de Bordeaux dans ce millésime mythique.

Vient ensuite Le petit mouton de Mouton Rotschild 1999, second vin du Mouton Rotschild, un autre 1er cru de Pauillac dégusté en tête à tête. A nouveau une finesse et subtilité incroyable, un poème en bouche. Et je ne suis pas le seul à le dire ;-). Cette bouteille accompagné un filet d'agneau en croûte de cuchaule avec une sauce au poivre vert et pamplemouse, toute une histoire!

Et pour finir, encore un second vin, le petit Cheval 1999 (que des petits animaux ;-), second vin du mythique Château Cheval Blanc, 1er grand Cru Classé A de St-Emilion. Une des mes appelations préférées, dégusté avec des amis qui ne sont pas prêts de l'oublier. De grands vins certes, mais surtout des moments inoubliables!

Et sur ma table ? Je pense qu'il y aura quelques Ermitages (Marsanne Blanche) flétri ou Malvoisies (Pinot Gris) du Valais. Certainement une Syrah poivrée et épicée, quelques grands vins de Bourgogne et de Bordeaux et aussi quelques bouteilles de Champagnes!

Alors la prochaine fois que vous passez devant votre rayon vins et spiritueux, prenez quelques instants et soyez curieux! Curiosité certes, mais avec modération ;-)

Dans la cuisine d’un grand restaurant (Le Pérolles, Fribourg)

Je raccroche le téléphone un peu abasourdi, mais avec un grand sourire sur les lèvres. Au bout du fil, Pierre-André Ayer, chef du prestigieux restaurant « le Pérolles » à Fribourg. En plus de pouvoir faire des photos dans sa cuisine, je vais même pouvoir enfiler une veste, un tablier et passer de l’autre côté. Un tour dans la cuisine d’un chef étoilé, ça vous dit ?

Je pensais voir une cuisine, j’ai vu un univers magique et envoutant, un brin surréaliste et j’en garde des souvenirs plein la tête. J’ai fait la connaissance d’une équipe compétente, ouverte et passionnée. Ah la passion, ce mot prend toute sa signification dans ce contexte ! Alors quand j’ai le choix de prendre mon appareil et regarder de l’extérieur ou de rester en cuisiner et travailler, le choix est vite fait ! Je suis donc sorti avec « peu » de photo, mais une expérience unique : deux services, midi et soir, dans la cuisine d’un restaurant gastronomique. Pour l’occasion, point de photos avec de belles nappes et couverts, ambiance délicate et atmosphère propice à la dégustation, mais des photos réelles, prises sur le vif, dans une ambiance survoltée et unique.

Vous avez surement tous entendu parler du « coup de feu » en cuisine. Mais avez-vous vu ce que c’était vraiment ? Imaginez la suite : Quelques instants auparavant, un calme presque surréaliste : Les fonds de sauces mijotent, les légumes sont taillés et prêts, les poêles et les casseroles attendent en équilibre sur un coin du piano (plan de travail et de cuisson dans une cuisine). Un mot étrange en cuisine ? Bien au contraire : Une partition ? Un menu et des recettes. Un chef d’orchestre et ses musiciens ? Un chef et sa brigade. Des instruments à vent ou à cordes ? Des couteaux tranchants et des casseroles en cuivre. Et en avant pour une grande symphonie ! Mais revenons à nos moutons !

Les commandes arrivent, on s’affaire : préparer les mises en bouches et commencer à faire les entrées puis les plats. Des ordres donnés, des « oui chef » qui fusent de tous les côtés ! Précision, justesse et rigueur, voila les maitres mots qui feront de ce simple foie gras une entrée nommée : Trilogie de foie gras. Des produits d’une très grande fraicheur et qualité, il n’y a pas de miracle, pas de place pour la médiocrité. En quelques gestes, les petits légumes sont prêts, brillants et croquants. La viande saignante n’attend plus que d’être dressée, la sauce est émulsionnée. Le tout dans la chaleur du chauffe-plat et de la salamandre…Enfer ou paradis, la frontière est mince!

Quand je suis « client » je suis toujours ébloui lorsque mon assiette arrive : Présentation à couper le souffle, mélange des couleurs et des formes. Mais j’étais loin de me douter du travail en cuisine pour arriver à cette perfection…Derrière tout ceci, un homme et son équipe. Cuisinier, un métier ? Bien plus que cela…Un artiste pour commencer. Ensuite, malgré le stress qui règne durant le service, une chose se voit et se ressent : cette passion, cet « amour » pour les produits et la perfection. Une satisfaction à faire de son mieux…cela se voit sur les visages, cela se ressent quand on parle avec ces cuisiniers. Un travail exigeant et de loin pas de tout repos, mais le plaisir de faire plaisir, de voir des gens s’extasier devant un plat et passer un agréable moment.

J’ai un peu du mal à mettre des mots sur toutes ces émotions. Une chose est sûre, je ne suis pas prêt d’oublier ce samedi. J’ai eu la chance de voir, faire et goûter. Toucher une viande cuite juste comme il faut, goûter à une poire à botzi aussi bonne que celle de ma grand-mère, partager des impressions avec des gens du métier, cela n’a pas de prix !

Alors merci, ou plutôt, 1001 mercis : tout d’abord à vous chef, pour cet accueil hors du commun. Merci d’avoir pris le temps de m’expliquer et de me montrer tout ça. Merci à Jean-Marc, Roger et Sébastien, merci de m’avoir fait une petite place dans votre équipe, j’ai été accueilli comme un roi. Et encore merci à toute l’équipe de salle, j’ai été ravi de faire votre connaissance et partager un jour dans votre univers !

Envie de vous faire plaisir ?

Restaurant Le Pérolles
Pierre-André Ayer
Boulevard de Pérolles 18a
CH-1700 Fribourg
Tél : +41 (0)26 347 40 30
Fax : +41 (0)26 347 40 32
ayeramey@leperolles.ch
Site internet : Le Pérolles

Fermé les dimanches et lundi
17 pts au GaultMillau et 1 étoile Michelin

Et pour faire durer le plaisir chez soi ? Le chef vient de sortir un chef d’œuvre, un livre intitulé "Authentique" de Pierrot Ayer, aux éditions Favre. Un régale pour les yeux avec les photos de Pierre-Michel Delessert et recettes rédigées en collaboration avec André Winckler. Une très belle "biographie" sur le chef, son parcours et sa vision de la cuisine. Plus de 180 recettes, illustrées et bien détaillées (contrairement à d’autres livres que je ne citerai pas). Un vrai petit bijou! Un grand merci à celle qui me l'a offert ^^!

Petite tarte sans prétention mais.....

Après ce billet technique, il est temps de retourner à nos fourneaux. Le « Time Turner », retourneur de temps, ça vous dit quelque chose ? Non non, il ne s’agit pas d’une nouvelle rubrique dans le journal éponyme mais d’un petit objet fort pratique….Harry Potter….Tome 3….Hermione….Petit pendentif en forme de sablier qui sert à remonter le temps….toujours pas ? Anyway, cela serait un outil précieux entre mes mains…faire une recette, remonter le temps, en faire une autre ;-)

Comme tout le monde, j’ai des recettes fétiches, des plats que je cuisine plus facilement que d’autres. Mais parfois, j’aime bien sortir des sentiers battus. Je fais des tartes aux pommes ou autres fruits, j’en fais nettement moins avec des légumes. Alors pourquoi pas ? Cela va bien à cette saison. Mais point de gâteau au fromage ou autre quiche lorraine, mais une tarte mi légume, mi viande.

Tarte à la courgette et à la viande ou petite leçon de quadrillage


------- Ingrédients (moule de 28cm de diam) -------


Pour la pâte
200 g de farine blanche tamisée
1 càc de sel
80 g de beurre, froid, coupé en morceaux
0,75 dl d'eau
1 càs de vinaigre


Garniture:
350 g de viande de bœuf hachée
1 oignon, finement haché
1 échalote, finement hachée
100g de champignons de Paris lavés et coupés en 4
0.5 dl de bouillon de bœuf
0.5dl de vin blanc
2 càs de basilic, finement ciselé
2 càs de crème
1 grande courgette coupée en fines lanières


Liaison (mélanger le tout)
2.5 dl de lait
2 œufs
Sel, poivre, noix de muscade, paprika


---------- Préparation ----------

Pâte: C’est un peu comme une pâte sablée: Mélanger la farine avec le sel, ajouter le beurre et travailler avec les doigts pour obtenir une consistance sablée. Ajouter l’eau et le vinaigre, pétrir et former une boule sans trop travailler. Emballer dans du film alimentaire et entreposer au frais pour 30min.

Saisir la viande hachée à feu vif dans une poêle. Baisser le feu, ajouter l'oignon et l’échalote. Puis ajouter les champignons, déglacer avec le vin blanc, laisser évaporer. Ajouter le bouillon de bœuf et laisser mijoter gentiment tout en permettant au liquide de s’évaporer. Au dernier moment, ajouter la crème et le basilic, rectifier l'assaisonnement et laisser refroidir.

Chemiser la plaque avec du papier sulfurisé, abaisser la pâte (3mm) et transférer dans la plaque. Piquer le fond à l'aide d'une fourchette. Réserver 15 min au frais.

Au dernier moment, mélanger la liaison à la viande froide, répartir le tout dans la plaque. Recouvrir avec la courgette finement découpée dans le sens de la longueur (plus simple avec une mandoline) et faire un quadrillage. Cuire dans le bas du four à 220°C pour 25-30 min.

---------- Bon appétit ----------

Vous pouvez remplacer la viande par des légumes de votre choix, remplacer le bouillon de bœuf par du bouillon de légumes pour une version végétarienne. Attention cependant de bien laisser évaporer le liquide pour ne pas obtenir une tarte trop imbibée.

J'ai beaucoup aimé cette tarte sans prétention mais qui présente bien. Un plat qui peut être accompagnée d'une salade, parfaite pour ces soirées automnales!

P.S. Pour en revenir au billet technique photo, voila des photos prises à la lumière du jour, mais avec une lumière très blanche vu la saison. Un contrôle du contraste est souvent nécessaire afin de diminuer un peu les parties trop "grisâtes"...c'était juste en passant ;-)

Quand il est question de technique en photo

Ce billet, cela fait un moment que j'y pense...Mais quel sujet sensible et épineux! Je reçois régulièrement des mails me posant des questions techniques, me demandant des conseils pour le choix d’un appareil photo numérique (APN dans le reste du texte). J’essaie d’y répondre au mieux, avec mes connaissances. Alors pourquoi ne pas tout regrouper et y consacrer un billet ?

Je suis un photographe amateur et la photo est l’une de mes passions, rien de plus. Mes connaissances proviennent, des livres et revues que je lis régulièrement et des différents cours que j’ai pris. Mais surtout de mon expérience personnelle: rien de tel que la pratique pour se faire la main, comprendre, essayer et tester. Faire des milliers de photos pour trouver son style, sa façon de faire...Deux personnes devant le même paysage auront certainement 2 visions différentes de la chose. La photographie, c’est surtout quelque chose de personnel qui reflète notre “sensibilité” et notre intérêt face à un sujet.

Ce billet est là pour vous expliquer comment JE photographie mes plats, essayer de vous expliquer MES choix. Ce n’est en aucun cas la seule manière de faire, bien au contraire ! J’ai aussi décidé de ne pas faire un billet trop technique, c’est un choix personnel. Si vous avez des questions plus techniques, vous pouvez toujours m’envoyer un mail et je vous répondrai (dans la mesure du possible) avec plaisir. On y va ? N’hésitez pas à cliquer sur les photos pour les agrandir au besoin!
L’outil indispensable, l’appareil photo: Sujet très délicat car tout le monde n’a pas le même matériel. Par contre, je suis certain qu’on n’a pas besoin d’un appareil reflex pour faire de très belles photos. Les petits APN ont fait d’immenses progrès et donnent de très beaux rendus. Ne changez donc rien! On me demande souvent ce que j’ai comme matériel, voici donc ce que j’utilise le plus souvent pour mes photos

Boitier Nikon D300 avec grip (MB-D10) pour les photos verticales, un vrai plus
Objectifs de prédilection pour mes photos de plats : Un Nikkor 50mm f1.8, un Sigma 18-200mm f3.5-6.3 OS (stabilisé) et mon nouveau Sigma 105mm f2.8 macro (on en reparle après)
Trépied Manfrotto 190XB et tête rotule rapide
Déclencheur à distance

Mais l’appareil n’est qu’un outil. Certes il compte aussi dans la qualité de la photo, mais l’élément essentiel, c’est celui qui appuie sur le déclencheur et qui a composé sa scène...Pour vous dire, la photo de mon APN a été prise avec l’appareil intégré à mon...téléphone mobile, 3Méga pixel...comme quoi ;-)

La clef du succès: La lumière: Vous avez beau avoir le meilleur APN du monde, sans lumière, point de photo! C’est un élément essentiel pour avoir un beau rendu. Quelle soit naturelle ou artificielle, la lumière doit être suffisante pour faire des photos sans trépied. Je privilégie la lumière naturelle du soleil qui a un rendu plus généreux et agréable que la lumière artificielle. Mais ceci n’est pas sans conséquence: Devoir cuisiner pendant la journée et non pas le soir, cela devient encore plus dur l’hiver avec nos jours très courts. Lorsque ce n’est plus possible, j’emploie une ampoule spéciale ( AMPOULE SB28, 5200K) qui diffuse une lumière proche de la lumière naturelle.

Gérer cette lumière, la balance des blancs: Terme technique qui n’est pas très compliqué mais qui est extrêmement important. N’avez vous jamais été confrontés à des photos beaucoup trop bleutées ou, au contraire, beaucoup trop oranges? C’est à cause de la balance des blancs. L’œil humain est beaucoup plus complexe qu’un APN et notre cerveau permet d' interpréter les signaux que reçoit notre rétine. La lumière est (souvent) blanche, quelque soit la source. L’appareil photo n’a pas cette capacité! C’est à l’utilisateur de choisir son mode, qui est présent sur tous les APN: Lumière tungsten, ampoule à filament, lumière du jour, lumière flash, nuageux, autant d’options qu’on peut choisir. Certains APN ont aussi une fonction automatique, qui choisira pour vous...à vos risques et périls ;-) Rien de telle qu’une photo pour illustrer ceci:
La même photo réalisée avec les différentes balances de blanc: Vous voyez bien la différence entre les différents modes! Et petite astuce, ne négligez pas ce choix en vous disant qu’on peut tout retoucher avec un programme par la suite! Il y a bel et bien une perte d’information dans votre fichier jpg! La photo sera peut être mieux après retouche, mais pas forcément naturelle (ce n’est pas le cas pour les fichiers RAW qui ne sont pas affectés par ceci, mais tous les appareils ne peuvent pas produire des fichiers RAW).

Pas assez de lumière: Flash ou pas flash? Personnellement, j’évite au maximum l’emploie du flash en cuisine. Pourquoi ? Car j’ai souvent des plats blancs qui reflètent fortement la lumière. Mais bien utilisé, le flash peut être un outil très utile pour dégager certains parties sombres. Rien ne vous empêche de prendre une photo avec le flash pour voir le résultat.
Ici un exemple sur un récipient en verre, matière qui réfléchit fortement l’éclair produit (on voit une tache blanche sur la bas de la bouteille). Notez au passage que la balance des blancs a aussi changé lors de l’utilisation du flash.

Choix de l’environnement, sobre ou chargé?: Je vous parlais des assiettes blanches juste avant, la vaisselle et le cadre est aussi important dans la composition de la photo. Pour ma part, j’emploie souvent de la vaisselle sobre, blanche et sans fioriture. Ce qui me permet de jouer avec le contenu, les formes et les couleurs variées. Pareil pour mes “environnements” souvent composés juste d’un set de table simple. C’est un choix personnel, en aucun cas la seule manière de faire.
Pour illustrer ceci, la même bouteille sur un fond sobre ou un fond beaucoup plus bariolé. Les deux photos sont “réussies” mais la bouteille ressort beaucoup plus sur le fond sobre. Après, c’est une question de goût personnel et de ce qu’on veut faire ressortir dans la photo.

Statique, dynamique, le cadrage: On a souvent l’habitude de faire des photos soit à l’horizontale (format paysage) ou à la verticale (format portrait). Rien n’empêche de varier et faire des photos de biais. Attention cependant au cadrage !
Dans mon cas, trois cadrages différents. Le premier, un cadrage standard, verticale qui donne une image statique et très détaillées. Pas vraiment “d’émotion” ici si ce n’est une photo bien cadrée. La seconde est cadrée plus proche, on “entre” plus dans le produit. Mais attention, le texte n’est plus complet du coup...cela peut être un choix, mais il doit être décidé! Un angle peu commun pour la 3ème qui donne une impression plus dynamique. J’aime bien ce type de cadrage mais là encore, le mot pistache est fortement coupé...Tout dépend de ce qu’on veut montrer, une fois de plus!

La profondeur de champ ou comment mettre en valeur un plan: Sujet technique et mathématique, je vais essayer de faire simple ;-). Sur cet exemple, 3 photos réalisées exactement du même endroit (l’appareil était sur un trépied) et une mise au point de la netteté toujours au même endroit, à savoir sur le mot “vierge”. Vous voyez cependant que sur la première image, seule la bouteille au premier plan ressort, le reste de la photo étant flou (on n’arrive pas à lire le texte sur la bouteille orange, le mur du fond est très flou). Sur la seconde, le fond devient plus net, le flou diminue. Le flou est même absent sur la dernière photo, le mur et le texte étant très précis.
Tout ceci est une question de profondeur de champ! Très courte sur la première photo, étendue sur la dernière. Il est possible de jouer sur cette profondeur avec les appareils munies d’une fonction “A” dans les prises de vues: A = Aperture en anglais, l’ouverture. Elle se note avec un f..... Plus le chiffre est petit (f1.8, f2.8), plus l’ouverture est grande, plus la profondeur de champ est réduite. Inversement, un petite ouverture (grands chiffres f14, 22 et plus) donne une grande profondeur de champ...On peut donc jouer la dessus pour obtenir des jolis flous sur l’arrière de la photo, voir même devant et derrière. Pour ceci, rien de tel qu’un peu de pratique ;-) Et si vous voulez plus d’info, vous trouver plusieurs topics sur ce phénomène optique sur le net!

Photo, brute de décoffrage ou retouche ?: Le terme qui tue, retoucher une photo! Il ne faut pas croire que cela veut dire “bidouiller” la photo pour donner un résultat qui n’est pas du tout comme l’originale, mais plutôt comme une étape de post-traitement nécessaire pour profiter un maximum de vos photos. Le jpg est un fichier comprimé qui a perdu certaines informations. Il donc souvent bon de regarder un peu la photo et de voir si on peut la rebooster un peu en corrigeant le contraste, la balance des blancs ou la dynamique (histogramme) de l’image.
Ici, la première photo est une photo sortie directement de mon APN, sans aucune modifications. J’ai fait exprès de mettre la lumière proche et choisir une grande ouverture (f2.8) qui donne cette image un peu blanchâtre, flou sur les côtés. Une photo bof, n’ayons pas peur des mots. La même photo recontrastée et correction sur l’histogramme. Un rendu bien plus flatteur, des couleurs plus singulière et une image plus nette. Aucune triche la derrière, juste un post traitement. Et pour finir, ma préférée, une image noir et blanc qui donne très bien, la couleur n’apportant pas grand chose à la photo (dans ce cas précis). On voit très bien que la bouteille est vide sur les images en couleurs, ce n’est plus le cas avec la photo en noir et blanc. C’est juste un exemple avec une bouteille et non pas un plat...les couleurs sont surement moins important. Mais le noir et blanc fait aussi ressortir d’autres choses. Alors pourquoi ne pas essayer, cela coûte rien grâce au numérique!

Un mot bien mystérieux, la macro: Ah, que ce sujet peut me faire réagir...tout bonnement car ce mot est très souvent utilisé à (très) mauvais escient. Des objectifs macro, des options macro...tout ça pour dire que l’appareil ou que l’objectif peut faire des photos proche du sujet...rien à voir avec la macrophotographie! La vraie macro produit une image avec un rapport 1:1, ce qui n’est pas le cas sur les petit APN ni sur la plus part des objectifs soit disant macro! La macrophotographie s’utilise principalement pour faire des photos d’insectes, de fleurs ou autres très petites pièces.
Mon objectifs 105mm est un vrai macro, je peux aller jusqu’au rapport 1:1. Voilà une photo d’une pièce d’un euro, avec un rapport standard pour commencer, puis la photo en 1:1. Voyez la quantités de détails! Rien à voir avec une fonction pseudo-macro. Remarquez aussi que le fait de recadrer une image peut l’agrandir! Cependant, la qualité et la définition doivent être présentes au départ car cela ne va pas s’améliorer en agrandissant (gros pixels pas nets). La vraie macro n’est pas employée en photographie de nourriture, il n’y a pas d' intérêts de voir autant de détails sur un aliment !

Je pourrais encore vous parler des heures des photos, de techniques, de formules mathématiques ou de phénomènes optiques mais ce n’est pas le but de ce billet! Je le redis, voici ma façon de travailler, un exemple de ce que je fais. Ce n’est en aucun cas la seule manière de faire, bien au contraire ! A vous maintenant de tester et voir si cela peut vous être utile. La photo doit aussi rester un plaisir, alors amusez vous ;-) ! Et si vous voulez voir d’autres photos que celle de plats, c’est par ici ;-)

Un truc vite fait pour gens pressés...

Dur dur ces temps de faire tout ce qui doit être fait ! La fin d’année, quel challenge pour nos agendas et emplois du temps. Arriver à placer tout ce qu’on n'est pas arrivé à faire durant l’année, sorte de condensée d’activités de tous genres: de l’Assemblée générale de société au repas sympa avec ces amis qu’on a pas revu depuis des lustres.

Périodes riches en émotions et rebondissements! Et ces jours qui durent de moins en moins long ne sont pas là pour nous aider. Il fait déjà nuit à la sortie du travail, plus qu’une envie en tête, rentrer au chaud chez soi.

Avec ceci, un peu moins de temps pour cuisiner et prendre son temps. Mais ce n’est pas une excuse pour mal manger...Certes les salades ont laissé place aux veloutés et autres soupes, mais il existe encore bien d’autres plats savoureux préparés en deux temps trois mouvements.

C’est le cas de cette recette sans prétention mais fait pour: “je fais 12 min la cuisine et j’étends mes jambes sur le canapé du salon devant ma série préférée ;-)

Pâtes sauce poulet, pignon et agrumes ou comment se faire plaisir en 12 minutes

------- Ingrédients (2 pers.) -------

250g de pâtes (style Pipe Rigate)

1 filet de poulet (2 petits)
1 citron
1 mandarine ou orange
3càs de pignons de pin grillés
Crème
Sel et poivre



---------- Préparation ----------

Faire chauffer un grand volume d’eau, saler et y faire cuire les pâtes al dente. Une fois cuite, égoutter et garder pour la suite.

Pendant ce temps, émincer très finement le filet de poulet en petits cubes. Faire chauffer un peu d’huile dans une poêle, y faire revenir brièvement le poulet. Déglacer avec le jus de l’orange, puis ajouter la crème. et Ajouter un peu de zestes de citron et d’orange (selon vos goûts, vous pouvez aussi les blanchir pour atténuer leur goût et amertume), les pignons de pin grillés. Rectifier l’assaisonnement et c’est déjà fini. Mélanger les pâtes directement dans la sauce et servir !

Parsemer d’un peu de bon parmesan et il ne reste plus qu’à étendre vos jambes!

---------- Bon appétit ----------

L’avantage de cette recette? Servez cette sauce comme accompagnement (avec un peu moins de crème) avec du riz, voir même l’utiliser comme farce pour des vol-au-vent maison. C'est rapide et ça change de la sauce bolo ;-) Et si vous n'aimez pas les agrumes, rien ne vous empêche de les remplacer par d'autres épices.

P.S. j'avais envie de partager cette vue un peu folle avec vous ^^!


Et petite question, un billet sur quelques conseils et astuces photos, ça vous dit ?

Truffes au chocolat ? Non, pas cette fois!

Aimez-vous sentir les produits que vous cuisinez ? L’odorat, un des sens souvent sollicités dans nos cuisines. Ces odeurs si particulières qui nous rappellent souvent de bons moments. Cette odeur de gâteau qui vient de sortir du four qui embaume toute la maison, ces effluves de chocolats qui s’échappent de la casserole. Je suis très “attentif” aux odeurs et j’ai plutôt un bon nez. J’aime sentir, renifler, humer un bon verre de vin, mais aussi cette branche de citronnelle que je viens de peler ou ce beau citron bien jaune.


Certaines odeurs sont si fortes et envoutantes qu’elles deviennent parfois écœurantes, à nous en faire tourner la tête. Quel pouvoir ! C’est le cas de la truffe: “Roi des champignons”, la truffe reste souvent un ingrédient magique et unique. Parfois présente dans nos menus de fêtes, elle se fait rare vu son prix qui peut atteindre parfois des sommets. On aime ou on n’aime pas, la truffe laisse peu d’indécis(e)s. Elle a fait la renommée d’Alba, petit village du Piémont en Italie et fait tourner bien des têtes!

Et bien, elle ne se trouve pas qu’en Italie, mais aussi ici, en Suisse! Il y en a même dans le canton de Fribourg. Certes pas la Tuber melanosporum (Truffe du Périgord) mais des Tuber uncinatum (Truffe de Bourgogne). Ce n’est quand même pas des champignons de Paris ;-) !

J’ai eu la chance et le plaisir de voir passer 2 belles truffes noires dans mes mains. J’aime ce champignon que je cuisine parfois contre toute attente avec une racine bon marché.

Pour sublimer ce parfum si particulier, rien de tel que des produits de bonnes qualités et simples. Nul besoin de plats complexes pour la mettre en valeur, elle y arrive très bien toute seule! Tout le monde connaît l’association de l’œuf et de la truffe: Commencer par mettre la truffe avec les œufs 1-2 jours dans un récipient bien hermétique (sinon merci l’odeur dans votre frigo) et laisser les œufs prendre le goût de la truffe. Ensuite, omelette, œuf brouillé ou encore œuf à la coque et le tour est joué. Sauf que je ne suis pas un grand fan des œufs sous cette forme! Ne serait-ce pas une bonne occasion d’y regoûter ?

Œuf poché à la truffe noire ou Un plat en toute simplicité pour un champignon mythique

------- Ingrédients (4 pers.) -------


4 œufs bio frais (qui auront séjourné avec la truffe 1j au frigo)
1 belle truffe noire fraiche
Vinaigre blanc
Fleur de sel, poivre du moulin


------- Proposition /choix du vin -------

Pour le coup, un de mes vins rouges préférée. J'ai eu il y a plusieurs années une révélation pour ce vin de Graves. Château Haut-Bailly, un Grand Cru Classé de Graves, sobre mais toujours étonnant. J'ai eu le plaisir à déguster plusieurs millésimes, je dois dire que ce merveilleux 1996 reste le meilleur souvenir. Une grande classe, une belle robe sombre, des arômes de fruits rouges, notes de sous-bois, j'adore ce nectar. Il se marie très bien à l'intensité de la truffe.

---------- Préparation ----------

Je ne vais pas vous apprendre à cuire un œuf poché? Si ? Juste une chose à savoir: Ajouter 3 càs de vinaigre blanc dans 1l d’eau. Mais pas de sel !!! Porter l’eau à léger frémissement, casser les œufs un à un dans des ramequins et déposer délicatement dans l’eau frémissante. Laisser cuire environ 3min, retirer à l’aide d’une écumoire et plonger dans un saladier d’eau froide rapidement puis essuyer avec un peu de papier absorbant.

Râper la truffe très finement (à l’aide d’une râpe à truffe si possible) ou émincer à l’aide d’un bon couteau. Les tranches doivent se casser toutes seules. Assaisonner les œufs avec un peu de poivre du moulin et fleur de sel, parsemer de truffes et servir. Peut être accompagné d’une salade ou d’un bon pain.

Et alors ? Il faut aimer la truffe, car c’est fort et prenant! Personnellement, j’aime beaucoup, l’œuf a bien pris le goût, c’est vraiment délicat et fin. Simple, mais efficace.

Pâtes fraiches à la truffe noire ou quand on ne se refuse rien...

------- Ingrédients (4 pers.) -------

pâtes fraiches de préférence
bon parmesan
crème
sel et poivre
un peu de truffe fraiche

---------- Préparation ----------

Faire cuire les pâtes al dente. Dans une petite casserole, chauffer un peu de crème, y ajouter du parmesan fraichement râpé, un peu de poivre et faire chauffer pour obtenir une sauce. Y verser les pâtes égouttées, bien mélanger et parsemer de copeaux de truffe. C'est pas beau la vie ?